Le CA traverse la période peut-être la plus pénible de son histoire récente. C’est dans son «peuple» qu’il doit puiser les solutions.
Le retrait des six points et l’interdiction du mercato ne sont qu’un élément du problème encore plus général et plus compliqué. En même temps, c’est une période sensible et douloureuse pour une équipe qui se cherche encore, mais qui se trouve pénalisée par le retrait des points.
Les dirigeants clubistes ? En ce moment, ils sont dépassés, offusqués et appelés même à partir (Faouzi Seghaïer membre du comité élu a appelé à destituer le bureau et à tenir d’autres élections). Younssi, qui aura essayé de prendre en charge en partie des dettes léguées du catastrophique Slim Riahi, semble ne plus avoir le souffle pour continuer. Le plus dangereux dans cette énième crise que traverse le club de Bab Jedid est que les dossiers de joueurs impayés et qui ont saisi la Fifa sont encore minés et risquent d’alourdir une caisse déjà fragilisée. C’est un moment très pénible avec un grand besoin de financement des amendes infligées. Et la FTF semble «impuissante», elle aussi ,à payer des notes de plus en plus salées. Ajouter à cela les erreurs de l’actuel bureau directeur divisé entre Younssi et Khelifi (pointé du doigt par une grande frange du public), pour comprendre où se trouve le CA, ce monument historique du sport en Tunisie.
Du sang neuf et de l’argent
L’intervention de H.Boussbii dans le paiement du club algérien d’El Eulma, aussi précieuse qu’elle est, ne peut résoudre tous les problèmes. Le cas est encore plus complexe, avec des appels incessants à mettre fin à ce dossier de litiges. Aujourd’hui, le public large et nombreux du CA est à l’affût : il réclame le départ de l’actuel bureau directeur et à instaurer de nouvelles régles de gestion des dossiers. Le comité de Younssi est sur un siège éjectable, et c’est le public qui a voté pour ce bureau qui veut son départ maintenant. D’autres structures organisées dans le public, telle que la ligne clubiste, s’est mis elle aussi à ce mouvement de contestation et de ras-le-bol. Urgente est cette situation, sensible est aussi la manière d’opérer le changement. On ne doit pas oublier que c’est toujours l’héritage de Riahi qui explique cette rafale de pénalités. Ce monsieur a détruit le CA, et ce sont, paradoxalement les mêmes personnes et les mêmes personnages qui l’ont soutenu et qui ont fermé les yeux sur ses dérives, qui le critiquent aujourd’hui.
Ce dont le CA a besoin au plus vite, ce sont des dirigeants intelligents qui savent négocier avec la Fifa et gérer au cas par cas, et aussi des fonds estimés de 5 à 8 millions de dinars pour éviter d’autres sanctions. Le public magnifique du CA reste disponible pour apporter de l’argent (souscription générale par SMS, compte bancaire ouvert pour recevoir les dons…), mais il est pour un vrai changement. On n’est plus dans l’étape du triste comité des sages et des anciens dirigeants qui n’ont rien apporté, on est dans l’ère du digital, des groupes organisés, des réseaux sociaux influents et du public affamé de titres et qui ne veut plus qu’on lui parle des gloires du passé. Attention, le CA est face à une période lourde en dossiers et en conséquences. La division ne fait qu’aggraver les plaies.
